I'm Jonell Winters
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![La loi du silence [Pv Grayson Bolen] _](https://2img.net/i/_.gif) |  Sujet: La loi du silence [Pv Grayson Bolen] ![La loi du silence [Pv Grayson Bolen] Icon_minitime](https://2img.net/i/fa/icon_minitime.gif) Dim 19 Juin - 5:40 | |
| Plus grand est le plaisir du fautif lorsque ce dernier s'évertue à continuer son œuvre dans l'illégalité alors que les habitants ne sont pas ignorants de la situation et ne l'en empêchent pas. C'est ainsi qu'on prend conscience de la vraie importante de la valeur monétaire. Un billet passé par ici, un autre par là et on pouvait être le roi des lieux sans contraintes. C'était la présente explication de la vie du radié docteur Winters. Bouteille de whisky en main, il se trouvait dans son appartement, scalpel en main. Il n'était pas entrain d'opérer, jamais de la vie. Il ne faisait que regarder la lueur de lumière se faufilant dans la pièce, derrière l'épais rideau rouge, se refléter sur la lame. Quelle douce sensation de s’apercevoir qu'on pouvait jouer à dieu sans punition. Retirer la vie du corps d'une personne, sans qu'on ne l'en empêche. Était-il un dangereux meurtrier? Non. C'était un avorteur. Il n'avait vraiment que faire du droit des femmes sur leur vie et leur avenir. Que faire de l'être qu'il aidait à tuer en toute impunité. Il n'était attiré que par l'argent qu'il récoltait en retour de son silence et de son travail souvent mal effectué, dans la saleté et dans l'alcool. Les clientes n'étaient jamais ravies de la voir débarquer, chambranlant et ayant peine à se tenir sur ses deux jambes sans l'aide de l'appui d'une table. Mais elles n'avaient pas le choix. Elles devaient lui faire confiance, car elles ne pouvaient se tourner vers personne d'autre. Il était le seul acceptant de les aider, de mettre fin à leur calvaire. Il était un vrai héros n'est-ce pas la définition qui vous vient en tête en ce moment même? Alors qu'il s'apprêtait à prendre une nouvelle gorgée de sa boisson, un bruit sourd retint son attention. On venait de frapper contre le battant de sa porte, sans ménagement. Sûrement un ivrogne qui cherchait la porte de son appartement. Rapidement, il posa les yeux vers la porte ouverte menant à sa "salle d'opération". Et si l'invité surprise se montrait trop curieux et entrevoyait la pièce? Baaaaaah. Il n'allait pas comprendre son utilité et penserait sûrement qu'il s'adonnait à de drôles de fantaisies sexuelles avec les prostituées du quartier. Assuré de sa propre définition des prochains évènements qui allaient découler de l'ouverture de cette porte, il eut le temps d'entendre frapper à nouveau, avec plus d'intensité cette fois, avant d'aller ouvrir à l'étranger. Un homme, assez vieux, qui portait une arme en bandoulière. Un mari qui venait d'apprendre qu'il avait tué son cher enfant dernièrement? Non, ça ne semblait pas être le cas puisque le "monsieur armé" gardait un air grave, mais calme. Sans attendre, il croisa les bras, l'empêchant de voir à l'intérieur de son appartement et atelier, avant de lui parler, maintenant plus inquiet de cette fameuse porte ouverte derrière lui. Après tout, ce n'était pas un ivrogne qui ne comprenait rien, mais bien un homme d'un certain âge qui venait le voir pour une raison particulière. Bien que les habitants de Whitechapel se donnaient le mot pour ne pas parler de son petit loisir lucratif, il n'était pas certain de pouvoir donner un pot de vin à cet individu.
« Je peux vous aider peut-être? Parce que j'étais très occupé à.... broyer du noir »
Il prononça ces trois derniers mots en lui démontrant la bouteille de whisky qu'il avait toujours dans les mains, la levant sous le nez de l'indésirable. N'attendant aucune réponse, il commença à refermer la porte, ne se doutant pas que l'homme n'allait pas laisser cette rapide discussion se terminer ainsi.
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