Sujet: Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan Jeu 28 Avr - 20:14
Quand on suit quelqu’un il y a quelques petites règles à respecter pour ne pas se faire avoir. Premièrement : être discret, le déguisement est de rigueur de manière générale. Deuxièmement : faire attention où on met les pieds, histoire de ne pas se retrouver dans un charriot de pommes de terre sans savoir pourquoi. Troisièmement : être discret, oui cette règle est double mais il vaut mieux être doublement discret que pas assez.
Il aurait peut-être été préférable que je reste au lit ce jour là. Vous savez il n’est pas dans mes habitudes d’accepter de rendre des services au premier rencontré mais la personne qui m’avait demandé mon aide était une jeune femme tout juste mariée avec un homme qu’elle pensait être l’amour de sa vie (c’est ce qu’on appelle être pur et innocent), semblant au comble du désespoir de retrouver des marques de maquillage sur les chemises de son époux qu’elle n’avait pas elle-même faites (c’est à peu près mot pour mot ce qu’elle m’a dit, je vous avoue que je me suis demandée s’il lui arrivait de faire des taches sur les vêtements de son mari juste pour le plaisir de faire des taches mais je me suis dit que ça serait déplacé de lui faire la remarque). Bref, je ne sais pour quelle raison obscure j’avais accepté (je crois qu’elle me rappelait ma sœur, un peu) sans me douter que son si charmant monsieur était un de ces hommes éminents dans le monde des affaires auxquels on ne veut jamais avoir à faire. Autant dire que j’ai regretté aussitôt de m’être lancée dans l’aventure mais je ne me voyais pas lui dire : « j’ai été ravie de vous rencontrer mais compte tenu du statut de votre époux, il a le droit d’aller voir ailleurs et même de s’acheter un harem si ça lui chante. Au revoir et je vous souhaite tout le bonheur du monde ! » . Etre riche et voir la réussite en face ne donnaient pas le droit de faire du mal une personne dont l’amour semblait sans failles. C’est donc réticente mais néanmoins déterminée que j’ai commencé ma filature. Je m’étais dit que ça ne durerait pas longtemps, que je n’avais qu’à le prendre en flagrant délit avec sa maîtresse et puis repartir. Les choses sont rarement aussi simples que dans mon esprit, je ne sais pas pourquoi… Je me suis vite aperçue que l’homme était sur ses gardes, le moindre son le faisait dresser l’oreille et il suivait chaque mouvement de son regard perçant, une espèce de… dragon ou de vieille gouvernante écossaise . Je n’étais pas rassurée de m’attaquer à si gros poisson mais il ne serait pas dit que Raphaelle O’Brien abandonne à la première difficulté. Ni à la deuxième, troisième et encore moins la quatrième. Oui, ça s’enchainait sur ce coup là. A croire qu’il me tendait des pièges le fourbe ! Ce qui était peut-être le cas en y réfléchissant bien.
Quoi qu’il en soit, j’en étais certaine : cette fois, ça serait la bonne ! J’allais le coincer. Et une fois que je l’aurais coincé ? On aviserait, je pouvais toujours essayer de l’assommer avec le premier objet qui me tomberait sous la main (une pelle, une lampe, un chien, n’importe quoi ferait l’affaire). J’avais sorti l’artillerie lourde, décidée à me fondre totalement dans la masse et j’avais pour ça emprunté les vieux vêtements d’un jeune homme vivant pas très loin de chez moi (tenue qui se résumait à une chemise qui devait autrefois avoir été blanche, une salopette brune toute délavée et des chaussures de travail que j’avais du remplir de tissu pour être sure de ne pas les perdre, ce n’était pas très pratique pour courir mais c’était toujours mieux qu’une paire de talons) et déniché un béret pour cacher mes boucles blondes qui auraient pu trahir mon identité. J’espérais être moins reconnaissable comme ça, il avait du repérer ma présence ces cinq derniers jours, chose qui m’embêtait au plus haut point. J’étais donc assez confiante lorsque je me suis lancée dans ma filature du jour, de très bonne humeur par ailleurs. Pourquoi ne l’aurais-je pas été ? D’ici quelques heures je serais débarrassée de cette sordide affaire qui ne pressentait rien de bon. Je le suivais depuis deux bonnes heures déjà lorsque c’est arrivé. Une caisse qui trainait, en attente d’être emmenée, l’homme qui se montrait suspicieux et moi qui n’avais aucune envie de le perdre à nouveau des yeux, d’autant que quelques amis l’avaient rejoint en cours de route, ni une ni deux, j’ai trébuché. Enfin, chuté serait le mot, dans un grand bruit… un bruit fracassant, tout sauf discret. Et là c’est le drame. Magnifique réception en roulade suivie d’une superbe « je-me-cache-en-vitesse-derrière-le-premier-truc-venu-en-me-maudissant ». Résumons donc : Faire attention où je mets les pieds: you loose. Etre doublement discrète : Retente ta chance! Résultat de la mission : Essaye encore ! Une chose était certaine : je devais avoir perdu toute crédibilité aux yeux des gens qui se trouvaient là, quant à ceux que je suivais, j’espérais, priais pour qu’ils aient été pris d’une surdité soudaine et passagère.
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Sujet: Re: Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan Lun 2 Mai - 20:49
Être au mauvais endroit, au mauvais moment. Certains attiraient les problèmes involontairement, d'autres les recherchaient. La matinée de l'architecte n'avait pas été différente de maintes autres la précédant. Une marche près des quartiers malfamés, et une discussion avec son alliée féminine faisant les rues pour se nourrir. Non, il ne faisait pas partie des clients de la maison close de Whitechapel. Il y avait toutefois une connaissance répondant sous le nom de Moira, qui lui indiquait de bons investissements grâce aux liens privilégiés qu'elle détenait avec certains d'entre eux. C'était un moyen peu conventionnel d'obtenir certaines informations, mais il savait que cela donnait un sentiment d'utilité à la jeune demoiselle. Ajoutons à cela que le tout lui était bénéfique pour son travail et le résultat était évident. Ce qu'elle lui avait appris cette fois-ci était qu'un gros poisson d'une compagnie adverse faisait des affaires illégalement, payant ses associés pour les évincer de la course. C'était un bon moyen pour eux de faire du profits en récoltant les bénéfices des autres, demandant la moitié de leurs revenus à chaque nouveau contrat, contre leur engagement à les aider dans leur financement. Bref, façon peu professionnelle de s'allier avec les architectes et ouvriers du coin, les menant rapidement à la faillite.
Peut-être que la solution la plus prudente aurait été de ne pas s'aventurer dans ces chantiers battus, mais ce n'était pas l'avis d'Ethan, qui était décidé à faire semblant de s'allier avec ces fraudeurs pour les dénoncer par la suite. Une idée des plus sottes, vous en conviendrez. Aussitôt la demande d'affiliation avec ces hommes d'affaires posée, il reçu comme message de se rendre au port, seul. Et oui, la prudence n'était mot souvent employé par le jeune homme qui allait répondre présent à l'invitation. Après tout, que risquait-il? Personne ne savait que sa proposition n'était pas fiable et qu'il avait été mis au courant du petit manège de ces hommes qui s'adonnaient à commercialiser les prêts de manière plus que discutable. Ce que les gens ne savaient pas non plus et qui était bien plus orageux était que l'homme responsable de ce rendez-vous était infidèle. Bien obsolète comme information me direz-vous, et d'autant plus qu'elle ne concerne que sa vie privée..., mais pas lorsque ce dernier est pris en filature par une charmante demoiselle. De un et de deux, tous étaient au rendez-vous, l'homme tenant la mallette qui devait renfermer l'argent d'investissement, ses gros bras et Ethan, qui ne se fondait pas réellement dans le moule des monsieur muscles ici présents. Oh et n'oublions pas notre cher petit invité surprise, caché dans l'ombre et... bruyant. À peine le mari indigne venait-il d'ouvrir la bouche qu'un fracas se fit entendre à leur droite, les faisant sursauter. Un jeune homme assez frêle, si on se fiait aux vêtements de l'intrus en question, qui venait de se prendre les jambes dans l'une caisse trainant sur le port. Le problème? Le colt que l'un des gros bras désigné pour la protection de l'homme d'affaire venait d'empoigner dans sa main gauche. La solution? Inventer une histoire rocambolesque pour que l'inconnu ne se fasse pas tirer en pleine poitrine une fois sorti de sa petite cachette improvisée et surtout, qu'il ne soit pas le prochain. Après tout, ces derniers pouvaient bien penser, et auraient raison, qu'Ethan était entrain de les rouler en beauté pour obtenir des preuves contre eux. Ce qui était assez moyen, si on prend compte qu'il ne désirait pas finir dans la rivière avec une balle entre les deux yeux, simplement parce qu'un marchand de rue n'avait pas fait attention à l'endroit où il avait mis les pieds.
« On se calme voyons, ce n'est que mon fils. Il a dû me suivre depuis la maison. Je le raccompagne, à moins que vous ne vouliez qu'il soit au courant de l'échange en cours. »
Le jeune homme s'était contenté de parlé en catimini pour être certain que celui qui avait attiré leur attention par sa maladresse ne parte pas en courant par peur de le voir débarquer jusqu'à lui. Un simple regard, qui voulait tout dire: On ne remettait pas un rendez-vous avez ces gens. - Emmenez-le ici. On ne mord pas voyons.
Il était dans le pétrin et c'était peu dire. Lentement, il se dirigea vers les caisses où s'était réfugié l'inconnu. Pourquoi avait-il dit que c'était son fils? Parce que de un: l'homme avait l'air assez frêle et de deux, il n'était pas très grand. Il y avait donc bien plus de chances pour que cette personne soit un jeune homme plutôt qu'une personne d'âge mûre. Sauf si... Doucement, il se rendit derrière les caisses et instinctivement, retira le béret de ce qu'il croyait être un sans-abri à peine arrivé près de lui. C'était une manière assez brusque de faire en sorte qu'il ne s'enfuit pas en le voyant, ne lui laissant pas le temps de réagir avant d'arriver jusqu'à lui. Ce n'est qu'alors qu'il se rendit compte du pétrin dans lequel ils étaient maintenant tous les deux. Et oui, son fils était devenu... sa fille.
« Bon on est mal. Vous courez vite? Parce que j'ai l'impression qu'il vont nous trouer de balles dès qu'ils vous verront . », se contenta t-il de dire, maudissant le seigneur de le mettre dans une situation semblable. Il faisait maintenant parti de ceux qui se mettaient dans le pétrin sans le vouloir. Cela ne voulait pas pour autant dire qu'il n'allait pas en voir de toutes les couleurs pour les minutes à venir. Le dernier espoir qu'il avait? C'était que la jeune femme comprenne qu'elle ne devait pas se mettre à découvert et aller parler à ces hommes pour leur expliquer la raison pour laquelle elle se trouvait à cet endroit. Elle ne savait après tout pas qu'il venait de la faire passer pour son fils, sauf si elle possédait une ouïe animal.
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Sujet: Re: Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan Mar 3 Mai - 23:05
Je ne rendrais plus jamais service à quelqu’un. Jamais. Ca ne me réussissait pas voyez dans quel pétrin ça me mettait ! C’était un signe je ne devais plus jamais aider quelqu’un, et rester dans mon égoïsme si sécuritaire. C’est vrai, si je devais me retrouver dans la panade à chaque fois que j’acceptais d’aider, j’allais être dans la galère. Enfin il fallait déjà pour ça que je survive à ma première fois. Ce qui n’était pas gagné, soyons honnête… Loin de là… Allez, respire ma grande, je sais que c’est pas la chance qui t’étouffe mais c’est pas comme si tu allais mourir tout de suite, t’as encore quelques minutes devant toi, tu devrais en profiter, regarder le paysage, humer la bonne odeur de vieux poissons… Bon on fait mieux comme décor de fin mais ça pourrait aussi être pire, imagine tu pourrais être dans le lit d’un vieux pervers qui aurait décidé de te découper en petits morceaux pour te donner à son caniche royal…Ou tu aurais pu te retrouver dans l’estomac d’une plante carnivore géante… Quelqu’un peut m’expliquer pourquoi je finis toujours par être mangée ?
J’en étais donc à ces subtiles réflexions pleines de finesse pourvues d'un intérêt scientifique certain lorsqu’une main attrapa mon béret, déclenchant une cascade de boucles blondes ainsi qu’un arrêt cardiaque presque instantané. La première pensée qui me vint à l’esprit fut de détaler comme un lapin au risque de me faire tirer dessus. Mauvaise idée, très mauvaise idée. Heureusement pour moi la peur m’empêcha de bouger ne serait-ce qu’un doigt dans l’immédiat. C’est donc muette que j’ai observé celui qui allait peut-être m’ôter la vie s’approcher de moi. Bon il était séduisant, certes, mais ce n’était pas là le problème –je vois même pas pourquoi je vous dis ça, ça ne vous intéresse pas, si ?-, je ne l’avais même pas entendu venir, il avait probablement été envoyé par les messieurs que je suivais et aucun doute que s’il décidait de m’emmener jusqu’à eux j’aurais du mal à faire face. C’est vrai, je ne suis déjà pas bien grande mais contre un homme de sa carrure … j’étais finie.
« Bon on est mal. Vous courez vite? Parce que j'ai l'impression qu'il vont nous trouer de balles dès qu'ils vous verront . »
J’ai levé les yeux vers l’inconnu, surprise que ses propos ne ressemblent pas plus à un : « Bouge de là feignasse ! Le patron veut te parler. » J’ai mis une ou deux secondes à comprendre ce qu’il voulait dire, pour ma défense, je n’étais pas dans mon état normal, c’était la première fois de ma vie qu’une de mes « missions » tournait aussi mal, mon orgueil venait de faire une chute monumentale. Je m’en remettrais, si j’y survivais. Visiblement l’homme pensait comme moi : la situation n’allait pas aller en s’améliorant. Ce qui sous entendait qu’il était dans le même pétrin que moi. Chose étrange puisque j’étais sure et certaine de ne l’avoir jamais croisé –pensez bien, je m’en serais rappelée !- donc ça n’expliquait pas qu’il ait des ennuis. J’ai croisé son regard.
J’ai esquissé un léger sourire. Quitte à mourir, autant mourir avec le sourire non ? Ne serait-ce que pour agacer mon assassin : « Raah j’ai pas réussi à l’ennuyer jusqu’au bout ! Ressuscitons la que je lui montre de quel bois je me chauffe ! » Comment ça je me fais trop d’idées ? Bon peut-être un peu j’avoue, mais c’est toujours mieux que d’être totalement exempt d’imagination, non ? De toute façon les chaussures que je portais ne me permettaient pas de courir, il fallait me laisser le temps de les enlever si on espérait avoir ne serait ce qu’une chance de s’en sortir par la fuite. Oui il parait que je suis naïve. On ne change pas, que voulez vous. J’aurais bien aimé que pour une fois mes illusions soient vraies. Je ne voulais pas mourir et je ne voulais pas non plus que ce charmant jeune homme meurt par ma faute. Il fallait donc trouver un moyen pour que nous puissions tous les deux sortir vivants de cette affaire. Faire comme si je ne comprenais rien ? Mais l’anglais était la seule langue que je parlais… quoi que j’aurais pu leur parler en gaélique mais je n’étais pas certaine que ces hommes aient la patience d’essayer de me comprendre. Alors faire semblant d’être une criminelle et faire croire que j’allais tuer l’inconnu pour le mettre hors danger ? –un peu paradoxal, cela dit- Faire du charme à ces messieurs ? Je ne pouvais m’y résoudre.
« Je ne sais pas encore comment mais nous n’allons pas mourir aujourd’hui, ça serait vraiment dommage par une si belle journée. »
C’était vrai, il faisait beau, le soleil était présent et le ciel était bleu, c’était un temps pour une ballade au bord d’un lac pas pour recevoir un belle dans la tête. Il n’était pas question d’abandonner, il fallait bien jouer nos cartes même si la menace d’une mort douloureuse pesait sur nos épaules. Bien sur c’était sans compter le fait que notre chance respective à cet homme et à moi nous avaient lâchement abandonné. Un poing s’abattit sur ma fière caisse de poissons, provoquant chez moi un geste de recul incontrôlé. J’ai observé le type, musclé, l’air dur mais visiblement perplexe, à en juger par la moue qu’il affichait, bref, pas du tout mon genre ! En plus de ça il était bien plus impressionnant de près que de loin, allez savoir pourquoi. Je lui ai néanmoins offert un sourire poli :
« Soyez gentil, cette conversation est entre mon époux et moi-même, vous voulez bien … vous éloigner un peu ? »
Ma voix était calme, posée, bien que je le sois beaucoup moins. Qu’avais-je fait pour mériter pareil fiasco ? Quoi qu’il en soit mon excuse était plutôt crédible non ? Mon mari était infidèle, j’avais décidé de le suivre et j’avais pour ça emprunter les vêtements d’un domestique. Alors ? Qui dit mieux ? En plus de ça, si mon pigeon prenait l'inconnu pour un homme infidèle, il y avait fort à parier qu'il gagnerait sa sympathie, vous savez cette solidarité masculine, cette fierté commune: "Ah tu trompes ta femme ?! Moi aussi! Soyons amis!"
Dernière édition par Raphaelle O'Brien le Dim 15 Mai - 17:22, édité 1 fois
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Sujet: Re: Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan Lun 9 Mai - 4:54
Posant le regard sur le béret qu'il avait encore en sa possession, Ethan posa ensuite les yeux sur les cheveux longs de la jeune demoiselle. Aucun doute, il n'y avait aucune chance pour que ces hommes, aussi stupides soient-ils, puissent penser qu'elle était un jeune garçon. Oui, bon, il n'osait tout de même pas détailler le corps de la jeune femme de la tête aux pieds, ce qui aurait été peu convenable, mais il n'était pas assez sot pour penser que ne serait-ce que sa chevelure pourrait sembler masculine. Mis à part ses habits, qui avoues-le... semblaient avoir été pris à un mendiant, elle était trop délicate pour penser la jeter aux lions affamés. La seule solution envisageable était maintenant de se coucher par terre et de faire le mort. Peu crédible, mais c'était mieux que de ne rien faire. Non à bien y penser, il était peut-être mieux de ne pas agir et de rester cloué sur place. Alors qu'il était entrain de se faire à l'idée que la demoiselle était peut-être muette, cette dernière ouvrit la bouche et contre toute attente, des mots en sortirent!
Citation :
« Je ne sais pas encore comment mais nous n’allons pas mourir aujourd’hui, ça serait vraiment dommage par une si belle journée. »
Une si belle journée? Le ciel était bleu, les oiseaux allaient de droite à gauche, oui..., mais le dénouement de cette journée en question n'allait sûrement pas être belle. Enfin, les péripéties enclenchées jusqu'à présent ne présageaient guerre une fin de conte de fée. Mais bon, aussi bien être optimiste. Du moins, avait-il le droit de l'être? Il n'en était pas encore certain. Aussitôt les mots de blondinette prononcés, un fracas se fit entendre derrière elle, signe que les gros bras de monsieur l'investisseur commençaient à devenir impatients. Venant de taper avec entrain sur la caisse qui leur avait servit de paravent durant cette courte discussion, l'homme de main dévisageait maintenant la femme avec interrogation. En effet, il était stupide, mais pas assez pour tomber dans le panneau du: Vous ne savez pas quoi? Mon fils à changé de sexe subitement! Vive la puberté! Ne sachant plus quoi dire ou quoi faire Ethan s'en était maintenant remis aux miracles pour les épargner. L'homme qui était venu les rejoindre était, après tout, celui qu'il avait vu armé deux minutes auparavant.
Citation :
« Soyez gentil, cette conversation est entre mon époux et moi-même, vous voulez bien … vous éloigner un peu ? »
Un petit espoir qui surgissait soudainement? Oui, c'était plausible, elle venait de trouver les mots justes pour leur éviter la corde raide. Ethan avait fait croire que c'était son fils pour ne pas être embarrassé par le fait que sa femme le suivait comme un gentil petit chien. Le problème était maintenant que même si ce cher homme armé semblait boire ce flot de paroles comme s'il venait de Dieu, il ne semblait pas décidé à quitter les lieux pour autant. De plus, ils avaient un autre problème... comment éviter de se faire tirer en quittant le port? Sauter dans l'eau lorsqu'ils auraient tournés les yeux? Oui bon... il s'était dit plus tôt que de la jeter aux lions n'était pas une bonne idée, mais celle de la jeter aux requins l'était-elle? Affaire à suivre.... Mais bon, procédons par étape: faire déguerpir le gentil monsieur pour qu'il ne se mêle pas de la conversation et ne les ramène pas au patron pour ensuite les fusiller par impatience.
« Vous savez comment sont les femmes. Tellement peu confiantes qu'elles croient bon de suivre à la trace. Pardonnez son impolitesse elle n'est pas issue d'une bonne famille. », se contenta t-il de dire, faux sourire aux lèvres. Il se retourna ensuite vers elle, pour la réprimander.
« Voyons Joubana, restes polie, tu parles à un homme. »
Bon premièrement, Joubana était le seul nom qui lui était sortit par la tête. En était-ce un d'ailleurs? Deuxièmement, il ne croyait pas un mot de ce qu'il venait de dire, étant considéré comme galant par la communauté en temps normal. Toute fois, une impression lui disait qu'ils faisaient affaire avec des brigands ne devant pas traiter les femmes avec respect non plus. 1 + 1 = 2. Enfin, en temps normal.
« Vous voulez bien patienter encore.... deux minutes? Le temps que j'explique à ma femme qu'elle ne doit pas rester ici pour nous importuner? »
Ethan fit un signe de tête à...... Joubana...... avant de l'entrainer plus loin, priant pour que personne ne les en empêche. C'est ce qui semblait être le cas puisque l'homme retournait à présent vers ses coéquipiers, qui commençaient à se questionner en les regardant s'éloigner légèrement. De nouveau à l'abri des oreilles indiscrètes, l'architecte posa les yeux sur sa ''nouvelle épouse'', inquiet de la tournure des évènements. S'ils ne finissaient pas comme nourriture pour les requins évoqués plus tôt, ils allaient être chanceux, croyez-le bien. Il ouvrit ensuite la bouche pour parler à ''celle qui ne devait en temps normal pas se trouver à cet endroit'',
« Mais qu'est-ce que vous faisiez ici à cette heure? Bon passons... il y a plus important. Nous devrions profiter du fait qu'ils ne nous regardent pas pour dire un adieu bien mérité à ce port, qu'en dites-vous? »
À peine avait-il terminé sa phrase qu'il se retourna soudainement, ayant l'impression d'être observé à nouveau. Effectivement, son impression n'était pas fausse puisque l'homme précédemment dans la conversation revenait vers eux, suivit par deux autres hommes qui semblaient ne pas avoir envie de plaisanter autour d'une bière. Venaient-ils les chercher pour continuer l'entretient? Les exécuter parce qu'ils flairaient le mensonge? Ou bien tout simplement leur dire de retourner d'où ils venaient car ils avaient mieux à faire? Les requins n'étaient vraiment pas une mauvaise idée à bien y penser.
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Sujet: Re: Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan Mer 18 Mai - 20:09
« Voyons Joubana, restes polie, tu parles à un homme. »
Joubana ? Ca existait ça ? Je veux dire… c’était un prénom ? Enfin pourquoi pas hein ! Peut-être ! Qu’est ce que j’en sais moi, je vais vous dire, je n’ai jamais rencontré de Joubana mais je serais très honorée si c’était le cas, si vous en croisez une n’hésitez pas à me la présenter, elle doit surement être l’unique représentante de son prénom, il y a de quoi être fière, je lui paierais même une tequila pour l’occasion avec Moira, on fêtera ça. D’ailleurs, si je m’en sortais il faudrait que je lui raconte ça, j’aurais probablement d’un bon remontant : « Tu ne devineras jamais ce que j’ai fait aujourd’hui ! J’ai embobiné un homme d’affaire volage avec mon époux ! » … Quoi qu’il faudrait que je lui explique comment et pourquoi je me retrouvais d’un coup mariée et surtout la raison pour laquelle je ne l’avais pas invitée à mon mariage imaginaire… Ca risquait d’être long d’expliquer dans quel pétrin je m’étais fourrée, mais je crois que si je parvenais à ne pas mourir aujourd’hui et à ne pas faire tuer mon compagnon d’infortune, je pourrais prendre le temps de raconter tout ça à Moira.
J’ai jeté un regard noir au gros bras ainsi qu’un « je suis désolée » qui ne semblait guère convaincant. J’étais une femme courroucée qui soupçonnait son mari d’adultère, je devais être parfaite dans mon rôle si nous voulions survivre. Si en plus de ça j’étais issue d’une famille de roturiers je ne devais pas être des plus agréables à vivre. Je devais être de ces femmes qui, pour oublier leur frustration de n’être que femmes, faisaient dépenser des fortunes à leur époux en chaussures ou en chapeaux. J’avais peut-être une collection de chaussures ou de sacs à main dans un placard. Est-ce que mon mari avait les moyens ? J’ai lancé un regard à mon inconnu pendant qu’il discutait avec cette espèce de brute. Oh oui. Il devait avoir les moyens, c’est certain. Qu’est ce qu’il pouvait bien faire comme métier ? Avocat ? Inspecteur de police ? Proxénète ? Non ça n’avait pas l’air d’être son genre. Je ne sais ce que mon ‘époux’ a raconté à l’homme de main mais ce fut efficace puisqu’il s’éloigna, rejoignant son maître comme un brave chien fidèle et mon inconnu nous éloigna encore quelque peu d’eux.
« Mais qu'est-ce que vous faisiez ici à cette heure? »
Eh bien euh… je… je chassais le caribou ? Je cherchais un champignon magique ? … J’attendais un mystérieux inconnu pour une raison elle aussi tout aussi mystérieusement inconnue ! Oh non, je sais ! Je…
« Bon passons... »
Ah. Bon. Tant pis.
« Nous devrions profiter du fait qu'ils ne nous regardent pas pour dire un adieu bien mérité à ce port, qu'en dites-vous? »
Touché. C’était en effet ce qu’il y avait de mieux à faire. Détaler comme des lapins pendant qu’ils avaient le dos tourné et ne plus regarder derrière nous. On allait devoir courir vite mais au moins, on s’en sortirait. Ou pas. Ca dépendrait de la chance qu’on aurait mais il fallait avouer que la chance était justement ce qui nous manquait à tous les deux. Et c’était peu de le dire parce que la possible issue que nous possédions venait de s’évaporer : ça s’approchait. Et pas lentement. On pouvait toujours courir, remarquez, mais ça ne nous sauverait pas. Ca nous donnerait juste l’illusion de nous être battu jusqu’au bout et de ne pas avoir de remords. Oui je suis pessimiste, j’avoue mais qui ne l’aurait pas été dans ma situation ? J’ai regardé celui qui allait probablement m’accompagner dans la mort. Le tout pour le tout comme qui dirait. Dans mon esprit purement négatif, il apparaissait clair que nous allions tous les deux rendre l’âme aujourd’hui. J’ai pris une inspiration, soufflant à mon camarade :
« Ayez l’air désespéré, je vous soupçonne de me tromper avec une autre femme. »
J’ai pris l’air le plus furieux que j’avais en réserve et me suis dirigée d’un pas décidé vers les hommes qui s’approchaient de nous :
« Hep ! Vous là ! Oui vous ! »
Ils étaient peut-être idiots mais tout le monde à Londres savait qu’il ne fallait pas fâcher une épouse contrariée sous peine d’une colère terrible. J’espérais juste que ça serait suffisant pour les déstabiliser une ou deux secondes, ce qui sembla fonctionner puisqu’ils s’arrêtèrent net, jaugeant probablement la menace que je pouvais représenter. Mon cœur tambourinait dans ma poitrine, semblant s’écrier : « mais qu’est ce que tu fais imbécile ? Fuis, cours ! Non mais non pas dans ce sens là, dans l’autre direction ! ». Qu’est ce que je faisais ? Euh… c’est une bonne question. Je me suis plantée devant nos gaillards, les pointant d’un doigt accusateur. J’étais Joubana, cette roturière mal élevée qui se croit tout permis après tout.
« Est-ce que mon mari se trouvait avec vous cet après midi ? Répondez-moi ! Il était encore avec cette fille de joie c’est ça n’est ce pas ? »
J’ai attendu une réponse mais rien ne sortait de la bouche de ces armoires à glaces qui s’observaient, ne sachant comment réagir. J’ai croisé les bras, les fusillant du regard. Ils étaient bien plus grands que moi mais je devais tenir bon, encore un peu. C’était peut-être notre dernière chance de nous en sortir. A moins que mon ‘époux ‘ ait trouvé une autre idée entre temps, auquel cas j’étais toute ouïe. Peut-être avait-il une pelle cachée sur lui, ce qui aurait pu nous être très utile pour assommer puis enterrer ces messieurs. Ca serait toujours mieux que l’inverse… Un rire a retenti, tonitruant, me faisant frissonner. C’était notre ‘client’ Je ne sais pas pour vous mais pour moi c’était de très mauvaise augure.
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Sujet: Re: Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan Dim 19 Juin - 5:10
S'inventer une nouvelle vie semblait compliqué, voir même impossible pour certains. Voilà pourquoi Ethan restait bouche-bée devant l'histoire que lui et cette jeune demoiselle venait tout juste d'imaginer ensemble, rassemblant pièce par pièce des inventions montées en quelques secondes. Alors qu'il avait pensé être un homme respectable de cette société, il était devenu, en un rien de temps, un architecte véreux marié avec une certaine Joubana.
Raphaelle O'Brien a écrit:
« Ayez l’air désespéré, je vous soupçonne de me tromper avec une autre femme. »
Et il était maintenant accusé d'adultère. C'était toujours ainsi. Les hommes les plus tranquilles devaient sans cesse s'expliquer auprès des autres, pour des fautes qu'ils n'avaient pas commises. Au moins, ils savaient tous les deux que l'histoire d’infidélité n'était pas une réalité. Ce qu'il ne savait point, par contre, était que l'un des hommes présents était lui-même soupçonné d'adultère. C'était pourquoi il se posait des questions sur l'efficacité de cette petite mise en scène improvisée, se demandant ce que ses maîtresses inventées pouvaient bien changer à la situation dans laquelle ils se trouvaient. Une respiration mis voilée en l'entendant diriger des paroles furieuses vers ceux qui semblaient vouloir leur mort, il s'enquit d'un regard fuyant, l'air fautif. Après tout, il était sensé avoir trompé sa femme non? En fait non... elle ne faisait que le soupçonner de l'avoir fait... mais si elle était insupportable, qui lui en voudrait? Alors qu'il était entrain de se dire que cette idée était probablement pire que mauvaise, il entendit un ricanement qui le fit instantanément frisonner. Un psychopathe n'aurait certainement pas fait mieux comme son significatif. Rien de mieux qu'un bon rire macabre pour vous donner froid dans le dos, surtout lorsque vous êtes déjà dans le pétrin et craignez pour votre vie.
Ce n'est qu'alors que l'homme portant l'habit le plus couteux se dirigea vers eux, regard pétrifiant. Si en ce moment il n'était pas la copie conforme du meurtrier en série, il n'en était pas moins. Une fois arrivé, à quelques centimètres d'eux, il regarda la jeune femme, intrigué. Ce qui était plus qu'étonnant, était que malgré la situation dans laquelle tous se trouvaient, il tenait toujours sa mallette comme si elle avait été plus importante que la prunelle de ses yeux. Ce qu'elle contenait? De l'argent pour payer Ethan qui avait fait semblant de vouloir faire commerce avec lui? Une bombe pour effacer toute preuve de son implication dans le prochain meurtre de deux malchanceux? Tournant autour de "Joubana", il semblait le décalquer, comme s'il cherchait à savoir si elle mentait, ou bien si elle était assez bien pour le divertir. Dans les deux cas, ce regard n'avait absolument rien de rassurant, bien au contraire. Quoi faire maintenant? S'en tenir au scénario, quoi qu'il arrive. S'ils apprenaient qu'ils mentaient tous deux, ils étaient bon pour finir à la morgue du quartier, leurs cadavres mis à identifier.
« Bon ça va, ce n'est pas bientôt terminé de me soupçonner chaque fois que tu ne me vois pas le bout du nez? Je t'ai dit que Moira n'était qu'une amie! Comment crois-tu que je pourrais te tromper? Tu dépenses toutes mes économies en lingeries. Une prostituée coûterait bien trop cher pour le peu qu'il ne me reste à chaque fois que tu trouves le moyen de me soutirer mon argent. Tu vois bien que ces messieurs ont mieux à faire que d'entendre tes supercheries, ils sont occupés et tu déranges. Tu veux une preuve de ce que je t'avance? Tu n'as qu'à venir avec moi tout de suite, je te la présenterai officiellement et tu lui poseras la question toi même. »
Il prenait un peu d'avance en signalant tout de suite qu'il devait quitter pour "problèmes internes"? Bien entendu, mais il n'avait pas réellement envie de savoir la signification des simagrées du fortuné étant venu les rejoindre, alors qu'il était resté à l'écart depuis le début de la discussion. Peut-être rêvait-il en couleur, mais une lueur d'espoir naquit en lui lorsque le vrai responsable d'adultère, l'homme à la mallette et au joli costard, releva la tête en entendant le nom de Moira. Se demandait-il maintenant si cette mise en scène n'était pas chose en réelle en sachant qu'ils parlaient bien d'une personne qui n'était pas tout droit sortie de leur imagination? Il fallait l'espérer. Après tout, ils étaient crédibles non? Ils auraient pût faire carrière d'acteurs s'ils l'aurait désirés.
HJ -> Encore désolé pour le retard du post. ^^
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Sujet: Re: Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan
Le moment donné par le hasard vaut mieux que le moment choisi. || PV Ethan
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